Que faire si on se trompe dans sa prière ?


Pour corriger une prière il faut d’abord savoir quels sont les piliers, les actes obligatoires (fard) et surérogatoires (sounnah) de la prière

 1.  Les piliers de la prière ( ils sont au nombre de 12 )

Etre debout est la position à prendre au début de la prière.
Faire le Takbîr (dire Allahou Akbar au début de la prière).
La lecture de la sourate al Fatiha.

1 - l'intention : elle a lieu dans le cœur

2 - Etre debout. Faire le Takbir (dire Allahou Akbar au début de la prière).

3 - La lecture de la sourate al Fatiha.

4 - Le raka'a (l’inclinaison vers l’avant afin d’avoir le dos à l’horizontal avec les mains sur les genoux).

5 - Se relever du raka'a.

6 - Le soujoud (la prosternation).

7 - S’asseoir entre les prosternations.

8 - Respecter un temps précis pendant chacune de ces positions afin d’éviter la précipitation.

9 - Réciter le Tachahoud.

10 - S’asseoir après le dernier Tachahoud.

11 - Faire le salut en direction du coté droit le premier , après vers le cote gauche en second.

12 - Le classement (l’ordre) des piliers doit être respecté, car il représente lui même un pilier.

Ces piliers sont indispensables et nous devons ni les oublier ni les négliger.



A l’exception de :
La lecture de la Fatiha, qui est une obligation pour l’imam et pour celui qui prie seul, mais elle ne l’est pas pour celui qui prie derrière l’imam, quand ce dernier lit la Fatiha à voix haute (les prières de : Soubh, Maghreb et Al-icha'a).

Et aussi à l’exception :
Des prières surérogatoires (les sounnah) c’est-à-dire, prier en étant debout n’est pas obligatoire pour les prières surérogatoires.

La manière de corriger l’oubli d’un pilier.

Si l’on néglige l’un de ces piliers volontairement, alors la prière est annulée et il faut la refaire, et si c’est par erreur ou par oubli, alors il faut la corrigée comme expliquée à la suite.

Si celui qui prie se rappelle de l’oubli ou de l’erreur après le salut et qu’il s’écoule une longue durée de temps, alors sa prière est annulée.

Et s’il ne s’écoule pas une longue durée, alors il faut reprendre sa prière à partir du moment où a été commis l’oubli, l’erreur ou le doute.(D’après Ahmed, Ach-Chafi’i et d’autres savants.)

D’autres savants ont dit :
Si celui qui prie oublie le dernier Tachahoud ou bien le Salam, alors il les refait, et s’il oublie autre chose alors il recommence une raka'a SAUF s’il a oublié takbirat al ihram (c’est-à-dire quand on dit Allahou Akbar au début de la prière), car celui qui ne le prononce pas, c’est comme s’il n’avait rien fait


Abou Houraïra raconte :
« Un jour le Prophète alors continua ce qui manquait de la prière, et il salua et il a dit Allahou Akbar et se prosterna puis il a dit Allahou Akbar, et il se prosterna ensuite il a dit Allahou Akbar et s’est assis et enfin il salua. »
En accord sur ce hadith.

Si celui qui prie se rappelle de l’oubli, l’erreur ou le doute après la prière, il faut que ce soit après une courte durée afin qu’il puisse se rattraper, et il ne faut pas trop parler entre temps, et encore moins de choses extérieurs à la prière (intérêts matériels).


Omrane Ibn Houssaïn a dit que le Prophète a fait trois raka'a pendant la prière de l’Asr, puis il salua, un homme aux avant-bras longs a dit au Prophète : «  Prophète de Dieu, est-ce que la prière a diminué ? »
le Prophete a regarder les autres et il a dit : votre ami dit vrais ? ils ont repondu " oui Prophete d'allah " alors il a fait 2 prosternations de l’oubli puis il salua
 ».
( Rapporté par  Mouslim )



2.  Les obligations de la prière ( elles sont au nombre de 5 )

1- Dire « Allahou Akbar » à chaque mouvement.

2- Dire « Gloire à Dieu » « Soubhan-Allah » une fois pendant les inclinaisons et les prosternations.

3- Dire « Allah entend celui qui lui est reconnaissant » quand on se relève « sami’a-Allahou liman hamidah »

4- S’asseoir après la deuxième raka'a et dire tachahoud.

5- Dire la prière et la bénédiction sur le Prophète pendant le dernier tachahoud de la prière.

Telles sont les obligations de la prière

Quiconque aurait négligé volontairement une des obligations de la prière, sa prière serait alors annulée.

Et celui qui aurait négligé quelque chose par oubli alors cette obligation tomberait avec l’oubli, c’est-à-dire que celui qui prie ne reviendrait pas à cette obligation après l’avoir oubliée afin de la corriger, mais il compenserait cela par deux prosternations de l’oubli à la fin de la prière.

Les indications sont :
Que le Prophète était en prière puis à la deuxième raka'a, il se leva pour la troisième raka'a en oubliant le tachahoud, puis il compensa son oubli par deux prosternations de l’oubli avant le salut final de la prière.
Et ceci s’applique à toutes autres obligations tel que le tachahoud de la même manière.




3.  Les sounnah de la prière

Les sounnah de la prière se divisent en deux parties:
a) les sounnah des actions et b) les sounnah des dires.


a) Les sounnah des dires

Ouverture de la prière avec une invocation.

Dire « Amin ».

La lecture d’une sourate après al Fatiha.

La lecture des sourates à voix haute et à voix basse qui est entendue uniquement par la personne qui prie.

Ce qui est dit en plus de l’unique glorification de Dieu pendant l’inclinaison et la prosternation.

La demande de la protection d’Allah après le dernier tachahoud.

Après « Sami’a Allahou liman hamidah »
on dit « Dieu à toi la reconnaissance qui remplit les cieux et la terre »
« Rabbana wa Laka-l-hamd » et tout ce que tu veux après cela.

La dévotion dans le Withr

La demande du pardon entre deux prosternations quand on est assis.

Celles-ci sont des sounnah qui n’annulent pas la prière lorsqu’on les oublie volontairement ou bien involontairement, et si elles sont oubliées il n’est pas nécessaires de faire deux prosternations de l’oubli à la fin de la prière car l’application de ces sounnah n’est pas obligatoire.

Exceptions:

L’imam Malik ainsi que l’imam Abou Hanifa ont dit que si l’imam oublie de lire le Coran à haute voix pensant la prière du Soubh, du Maghreb ou du ‘Icha et qu’il le lit à voix basse, il se doit alors de compenser cet oubli par deux prosternations de l’oubli, et la même chose dans le cas ou il oublierait le Qounout du Withr, et à part
ces deux sounnah des dires il ne convient pour aucune sounnah de se prosterner
par les deux prosternations de l’oubli.


b) Sounnah des actes

Lever les avants bras au moment de l’ouverture de la prière, et à l’inclinaison et en s’en relevant.

Mettre l’avant bras droit sur l’avant bras gauche au dessus de la poitrine.

Jeter son regard vers le lieu de prosternation.

Mettre les mains sur les genoux pendant l’inclinaison.

Pendant l’inclinaison avoir le dos plat et la tête en continuité dans la même direction.

Au moment de la prosternation mettre les genoux au sol avant les mains.

>Mettre les mains entre les épaules et les oreilles pendant la prosternation.

Garder les pieds levés et écarter légèrement.

Entre les deux prosternations s’asseoir de manière à avoir le plat du pied gauche qui touche le sol.

S’asseoir sur le flanc gauche au dernier Tachahoud.

Mettre la main droite sur la cuisse droite et lever l’index afin de signaler l’unicité de Dieu.

Poser la main gauche à plat sur la cuisse gauche.

Tournée la tête vers la droite ensuite vers la gauche au moment du salut.

La prosternation au sol se fait à la fois sur le nez et sur le front.

Ces sounnah n'annulent pas la prière dans le cas où on les oublie volontairement ou involontairement, et si elles sont oubliées il ne faut pas et il n'est pas nécessaire de faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière afin de compenser cet oubli.


c) La troisième partie des sounnah

C'est ce qui concerne le cœur, l'humilité dans la prière et l'intention de la finir.



4. La prosternation de l’oubli

La prosternation de l’oubli est légale dans le rajout, le manque ou bien le doute pendant la prière. D’après ce qui est venu dans la sounnah du Prophète .Il n’y a pas de différence entre la prière obligatoire et la prière surérogatoire en ce qui concerne la prosternation de l’oubli, et c’est ce qui a été dit par la plupart des Savants.

  Le Prophète a dit :
« Si l’un d’entre vous oublie alors qu’il se prosterne deux fois »

  Le Prophète a dit aussi :
« Si l’un d’entre vous oublie et qu’il a ou bien rajouté ou bien diminué, alors qu’il se prosterne deux fois »

La prosternation de l’oubli n’est pas légalisée pour la prière de l’enterrement ainsi que pour la prosternation de la lecture du Quran.

5. Le rajout des actes

Exemple :
si la personne qui prie se lève alors qu’elle doit s'asseoir ou le contraire ( asseoir au lieu de se lever) ou bien ajouter une raka'a ou un pilier de la prière. Donc si elle commet l'un des cas cité alors sa prière sera annulée, par contre si c'est par oubli alors elle se prosterne deux fois.

Donc si la personne rajoute une raka'a et qu'elle n'ait pris conscience du rajout qu'une fois la raka'a.

Abdou Allah Ibn Massoud a raconté que le Prophète a prié avec nous cinq raka'a, et quand il en finit les gens derrière bavardaient, alors le Prophète a dit: « Que se passe t-il ? » ils ont dit: « Ô Prophète de Dieu, est-ce que la prière a augmentée » . il répondit « Non » ils ont dit : « Car tu as fait cinq raka'a » alors il reprit sa place puis il se prosterna deux fois et il salua. Il a dit ensuite : « Je suis un être humain comme vous, j'oublie comme vous oubliez, alors si l'un d'entre vous oublie, qu'il se prosterne deux fois »
( Rapporté par  Mouslim )

Ici, le Prophète a parlé des choses extérieures à la prière, mais ceci est légal car il a parlé pour l’intérêt de la prière.

Par contre si quelqu'un parle par oubli ou par ignorance, quelques savants ont dit que dans ce cas là la prière était nulle et d'autres ont dit qu'elle ne l'était pas.


Hadith du Prophète qu'a rapporté Mouaouia Ibn Al Hakam As-Salami, il a dit: « Alors que je priais avec le Prophète quelqu'un éternua, je lui ai alors dit : Qu'Allah te donne sa miséricorde ».

Alors le reste des gens qui priaient m'ont jeté un regard..
j'ai dit alors « Pourquoi me regardez-vous de cette manière »
ils ont tapé sur leurs cuisses avec leurs mains,
quand j'ai vu qu'ils ne me répondaient pas je me suis alors tu.
Quand le Prophète eu fini de prier, je n'ai pas vu d'enseignant avant ou après lui mieux que lui, car je jure par Allah qu’il ne m'a ni détesté, ni frappé, ni insulté, puis il a dit que dans la prière les paroles et les dialogues des gens n'étaient pas autorisés mais seules sont autorisées les glorifications, la lecture du Coran et le takbir
»

Ce qu'on voit dans ce hadith c'est que les savants ont constaté que le Prophète n'a pas ordonné à cet homme de recommencer sa prière et ceci prouve que sa prière était correcte.

Ceci est la doctrine de Malik et Ach-Chafi’i

Si dans le cas où la personne salue à la fin de la prière tout en pensant qu'elle finit la prière alors que sa prière a diminué, et puis qu’on a dit à cette personne qu'il manquait une raka'a à sa prière par exemple, alors il refait une raka'a puis il se prosterne deux fois, et là sa prière est correcte comme dans le hadith de Zou El Yadin.

La prosternation de l'oubli se fait avant le salut dans le cas où la prière est diminuée, et elle se fait après le salut dans le cas du rajout comme l'ont prouvé les hadiths.

6. Les rajouts de dires

Quant aux rajouts des dires comme s'écrier AH! pleurer, éternuer ou rire, si parmi ces actions, il se forme deux syllabes ou plus d'après les savants cette prière serait à refaire. Exemple des mots comme (père, mère etc.)

D'après la doctrine d'Ahmed
SAUF exception si le pleure provient de la dévotion de celui qui prie, dans ce cas la prière est correcte.

Allah
a dit : « Abraham était, certes, longanime, très implorant et repentant »
( Sourate: HOUD - Verset 75 )



Et dans le rajout des dires

Si ces dires concernent la prière alors la prière n'est pas à refaire, parce que le Prophète a entendu un homme dire pendant la prière « La reconnaissance à Allah, une très grande reconnaissance béni soit-il comme l'aime et le veut Dieu » Le Prophète ne lui a alors pas ordonné de faire deux prosternations de l'oubli.

Si les dires ne concernent pas la prière, alors la prière est annulée et il faut la refaire.


D’après un hadith du Prophète : « Dans la prière les paroles des gens sont interdites mais seule la glorification, la lecture du Coran et le takbir qui doivent être prononcés »
( Rapporté par  Mouslim )

Et d’après Zayd Ibn Arkam a dit :
Nous étions en train de parler pendant la prière et l’un d’entre nous parlait à son ami, jusqu’à la révélation des versets « Soyez assidus aux Salats et surtout la Salat médiane; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité »  ( Sourate: Al-BAQARAH - Verset 238 )

On nous a alors ordonné de nous taire et déconseillé de parler.

L’imam Malik et l’imam Ach-Chafi’i et quelques savants ont déconseillé de jeter le salut qui prie. Si la personne qui prie s’endort pendant la prière puis elle parle après avoir ouvert les yeux, l’imam Ahmed n’a rien dit a ce sujet. L’imam Ibn Oukail dit Ceci concerne la prière obligatoire, quant à la prière surérogatoire le Prophète a interdit de prier alors que nous avions sommeil.

Le Prophète a dit : « Si en priant la nuit, l'un de vous somnole, qu'il aille dormir jusqu’à qu'il n'ait plus sommeil. Car peut-être, au lieu de demander le pardon à Dieu, injurier soi-même »
( Rapporté par El Bokhari et Mouslim )

Le Prophète a dit aussi :« Ma nation ne sera pas châtié sur l'oubli, sur l'erreur forcée et sur ce qu'on l'oblige à faire »

Et si celui qui prie parle de choses obligatoires ou comme conseiller un aveugle qui ne sait pas où aller, pour un bébé ayant peur pour lui, ou une bête qui serait dangereuse ( vipère, scorpion, loup, etc.) ou le feu qui prend non loin de lui.

La plupart des savants ont dit que dans ce cas là, la prière était nulle et même ceux qui suivent l’imam Ach-Chafi’i. d'autres savants ont dit que la prière était valable et ont retrouvé cela dans ce qu'a dit l’imam Ahmed.

Tous les savants qui ont permis la parole pendant la prière, disent qu’il faut parler le moins possible dans les cas d'urgences cités mais si l'on s'attarde dans le dialogue ceci annule la prière, et tous les savants sont d'accord là-dessus. S'il y a un très grand danger pour celui qui prie ou pour autrui, il faut que ce dernier quitte la prière comme dans la prière de la peur.

7. La diminution dans la prière

Si celui qui prie a un doute qu'il a oublié un pilier de la prière, c'est comme s'il ne l'avait pas fait.

Quand celui qui prie oublie un pilier dans une raka'a et qu'il s'en rappelle pendant la suivante, alors la raka'a qui est incomplète est annulée et s'il s'en rappelle avant de commencer la raka'a .

En résumé:

Celui qui néglige un pilier que ce soit une inclinaison ou une prosternation par oubli, et qu'il ne s'en ai pas rappelé jusqu'à ce qu'il est commencé la raka'a qui suit, alors la raka'aoù s'est fait l'oubli est annulée et celle qui suit cette raka'a en prend la place. (Ahmed et Malik)

Et s'il oublie un pilier dans la dernière raka'a et qu'il s'en rappelle après le salut, alors il doit se lever afin de faire une nouvelle raka'a La diminution dans les obligations de la prière

Si le tachahoud du milieu est oublié, et que celui qui prie se relève par la suite il n'est pas obligé de revenir à ce tachahoud,

Par contre, s'il s'en rappelle avant de se lever, alors il y revient et fait son tachahoud et Le Prophète a dit:
« Si l'un d'entre vous se lève après avoir fait deux raka'a et qu'il oublie le tachahoud du milieu, et qu'il n'est pas totalement debout alors qu'il s'assoit et s'il se lève totalement alors qu'il se prosterne deux prosternations de l'oubli »
Rapporté par Ibn Daoud et Ibn Malik.

Si l'imam se rappelle qu'il a oublié le tachahoud avant qu'il soit debout, alors ceux qui prient derrière lui doivent le suivre.

Et si ceux qui prient derrière l'imam lui rappellent qu'il a oublié un piller avant qu'il soit totalement debout et qu'il ne soit pas revenu à ce pilier, alors ils ne sont pas obligés le suivre.

Car il a négligé une obligation volontairement, et s'il se serait totalement mis debout, alors ils auraient été obligés de le suivre.

Quand celui qui prie doute dans le nombre de raka'a

Le Prophète a dit:
« Si l un d'entre vous doute de sa prière et qu'il ne sait pas s'il a rajouté ou diminué, alors s'il doute qu'il en a fait entre une ou deux qu'il l'a considère comme une, et s'il doute que c'est entre deux et trois raka&'a alors il les considère comme deux raka'a , pour que le doute soit dans le rajout. Puis il fait deux prosternations de l'oubli après le salut »
Rapporté par Ibn Maja et At-Tirmidhi.

Abou Houraïra a rapporté que le Prophète a dit :
« Si l'un d'entre vous se lève afin de prier, le diable vient le perturber au point où il ne sait plus combien de raka'a il a prié, si cela arrive à l'un d'entre vous alors qu'il se prosterne deux fois quand il est assis »

Le Prophète a dit :
« Il n'y a pas de trahison dans la prière » Ceci veut dire qu'il ne faut pas en sortir que si seulement on a la certitude quelle est complète »

Si celui qui prie oublie quelque chose de la prière alors qu'il prie derrière l'imam, alors il n'a pas à faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière, mais si c'est l'imam qui oublie alors il faut que celui qui prie fasse deux prosternations de l'oubli avec l'imam.


Question
Dans le cas où l'imam oublie et ne se prosterne pas à la fin de la prière, est-ce que celui qui est derrière doit se prosterner ?

Réponse
Celui qui prie derrière doit se prosterner à la fin de la prière.


Ibn Oukail a dit :
- Car la prière de celui qui prie derrière l'imam est diminuée par l'oubli de l'imam et elle n'a pas été corrigé par ce dernier. Alors il se doit à celui qui est derrière l'imam de la corriger. Opinion de Malik Ach-Chafi’i -

Quand on oublie de faire les deux prosternations de l’oubli

Si celui qui prie oublie de faire deux prosternations de l'oubli, et qu'il s'en aperçoit juste après le salut de sa prière, il peut le faire après, mais il ne faut pas qu'il s'écoule trop de temps après son salut. Ceci est de Malik, El Aouzai, Ach-Chafi’i et Abou Hanifa

Si celui qui prie, parle après la prière ce n'est plus la peine de se prosterner deux fois, s'il a oublié quelque chose de sa prière. Car il a commis ce qui est incompatible avec la prière et il l'a ressemblé à celui qui perd un gaz.

La lecture du tachahoud après les prosternations de l’oubli

Il y a deux avis à propos de cela :

Il y a deux hadiths du Prophète qui disent que, le Prophète ne lisait pas le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli, et ces deux hadiths sont plus forts qu'un autre hadith qui dit que le Prophète avait lu le Tachahoud après les deux prosternations de l'oubli

Et Hâta a dit :
- Celui qui prie est libre de lire ou de ne pas lire le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli

Les hadiths sont:
- Hadith d’Omrane Ibn Houssaïn : « Il a dit que le Prophète avait fait deux prosternations de l'oubli puis il salua »

Hadith Ibn Massoud : « Il a dit que le Prophète avait fait les deux prosternations de l'oubli puis il salua »
( Rapporté par  Mouslim )



Quant au tachahoud « Omrane Ibn Houssaïn a dit que le Prophète avait oublié, donc il avait fait les deux prosternations de l'oubli puis il avait lu le tachahoud et il salua » Rapporté par Abou Daoud et At-Tirmidhi



Et Ibn Koudama a supposé qu'il ne fallait lire le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli puisque d'après les deux hadiths le Prophète n'a pas lu de tachahoud, et a simplement salué. Car les deux hadiths sont plus forts que le troisième..



La prière de celui qui salue à la fin de celle-ci sans avoir fait les deux prosternations et qu’il soit sorti de la mosquée et qu'il se soit écoulé un long temps après le salut, alors la prière de ce dernier est nulle ou invalide, et il faut recommencer cette prière selon l’imam Ahmed. Mais elle n'est pas annulée chez l’imam Malik ainsi que chez l’imam Ach-Chafi’i



Source: « Correction de la prière suivant les quatre écoles » Abdel Rahman MENEISI. Série des nécessités de la réalité